Tu disais Papa, avant de t'envoler,
Qu'on devrait tous commencer par être vieux.
Que c'est ainsi qu'on apprendrais à aimer
Et cultiver le savoir de son mieux.
Toi, tu n'as pas vraiment eu cette chance,
Parce que tu étais de cette époque.
D'une Espagne brimée par l'ignorance,
Et le pouvoir d'un homme sous sa toque.
Un temps de folie et de dictature,
Dont la soif de connaissance faisait peur.
Parce que le pouvoir de l'écriture,
Et la connaissance deviennent une erreur.
Tu disais Papa, avant de t'envoler
Qu'on aurait pu changer tellement de choses.
Qu'on devrait tous rire au lieu de pleurer
En savourant ce bonheur qui s'impose.
Parce qu'il n'en restera que des larmes
Le jour où nous partirons de ce monde.
Dans tes paroles, j'y ai vu ces drames
D'une jeunesse, dont tout le cœur gronde.
Tu es parti Papa, et j'ai tout compris,
Toute cette soif qui te tenait à cœur.
De savourer ce savoir qui nous instruit,
Pour que le futur ne soit pas une erreur.
Je suis plus vieille que jeune, aujourd'hui
Et je comprend combien tu avais raison
Et si à présent, j'aime tant cette vie
C'est que dans mes yeux, j'ai la même vision...
Merci Papa...