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recueil de poèmes sur mes états d'âme

Signes

Publié le 25 Octobre 2019 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Il y a parfois ces moments où tu réalises que tu te sens seul, quelque part au milieu de toute cette vie qui t'entoure, qui bouge...parfois trop vite pour toi...

 

Tu te rends compte un jour, que tu ne peux rien changer au cours du temps...à cette promesse faite à ton Père, sur son lit d'hôpital, qui te demande de bien prendre soin de ta Maman...

 

Et toi, tu la lui fait cette promesse... parce que tu les aimes et qu'ils t'aiment... On nous a jamais dit à quel point cet amour faisait si mal... L'un parce que tu vas le perdre et l'autre parce qu'il reste, qu'il vieillit...qu'il perd la mémoire, qu'il ne te reconnaîtra peut-être plus un jour...

Cette personne c'est ta Maman, elle a 86 ans...tu lui racontes ta vie, tes journées, que tu vas aller la voir, manger avec elle, la chercher pour passer le Week-end avec toi et ta famille...

 

Elle, elle te raconte inlassablement toutes ses histoires, sa vie, une vie difficile, un Mari, parti trop vite, car on est pas vieux à 83 ans...on a encore de belles années à venir...

 

Tu la vois diminuer, perdre un peu de sa dignité de femme, puis tu éprouves du chagrin, de la douleur et aussi de la colère, parce que rien ne te prépare à perdre un autre parent...à la voir régresser, devenir cet enfant adulte, qui devient presque un autre de tes enfants, mais celui-là, ce n'est pas le même enfant...

 

C'est ta mère, que tu grondes pour qu'elle réagisse parce que tu l'aimes et que ça te fait mal, là tout au fond, dans ce petit cœur qui bât et qui souffre …

 

Tu lui dit des mots atroces que tu ne penses pas, parce qu'elle a son caractère et qu'au final, elle a toujours été cette mère avec qui ça a été conflictuel...

 

Puis le soir, tu prie le ciel, tu demandes pardon à ton Père, et tu lui crie que tu ne pourras pas tenir ta promesse, pas comme il l'aurai voulu...toi, tu n'as pas sa force, son caractère, son courage...

Tu lui demandes son aide, et tu repars la voir, pour la prendre dans tes bras et lui dire que tu l'aimes...

 

Et puis, tu ne sais pas pourquoi, tu tombes sur ses heures miroir, et lorsque tu lis les heures que tu as vu dans la journée, ces heures doubles, tu as un signe...

 

Deux signes bien distincts, qui te font réaliser que tout ce qui nous entoure dans le monde réel, peut être aussi lié à une part d'irréel, quelque part là où on ne se projette pas...une porte qui s'ouvre sur un invisible... Là où quelqu'un veille sur nous, parce qu'il nous aime...

 

Puis tu veux voir un film avec tes enfants, c'est drôle, parce que ça parle de l'au-delà, de la mort d'une enfant qui n'a pas fini d'accomplir sa tache sur terre...celle de savoir sa famille heureuse et en sécurité...

Elle peut communiquer avec eux...et eux peuvent la ressentir...

 

Puis il y a aujourd'hui, où j'ai eu un peu de temps pour moi, et je me suis revue un autre film...c'est drôle encore, parce que c'est un film avec un acteur que j'adore, qui est décédé...Robin Williams...

Ça parle encore de l'au-delà... je ne m'en souvenais pas, sauf que c'est ce film que je voulais voir aujourd'hui....

Les larmes me sont montées plus d'une fois...Je ne les ai pas retenues...je pense qu'elles avaient besoin de couler, parce que je les ai retenues tant de fois....

 

Je ne voulais pas qu'il soit triste là-haut pour moi....Je lui ai fait cette promesse la dernière fois que je l'ai croisé dans mes rêves...ça me coûte tant, s'il savait...mais au fond de moi, je sais qu'il le sait...

j'ai si peur de l'oublier, je ne me souviens presque plus de son visage...

Je ne veux pas l'oublier...Je l'aime, et pourtant...Ses traits s'estompent peu à peu...j'ai peur quand je vois ma Maman perdre doucement la tête...

 

Un jour, elle ne saura plus qui je suis, déjà, elle ne se souvient plus si elle m'a vu le jour d'avant...

 

Penses-tu Seigneur, qu'ici bas, on peut oublier tout ce qui a fait un jour notre vie ? Tous les gens qu'on a aimé, nos parents, nos enfants ?...

 

Moi, j'ai peur d'oublier tout ça un jour...

 

J'ai peur de t'oublier Papa, de ne plus me souvenir de toi, de tes sourires, de tes colères !! De nos derniers moments passés ensemble autour de ta maladie, celle qui nous aura certainement plus rapprochés que toutes nos années d'avant...

 

Tu te souviens Papa, je te tenais la main, pour apaiser tes douleurs et tes peurs...

 

Aujourd'hui, c'est toi qui m'a tendu la main au travers de ces petits signes que tu m'as envoyé depuis Dimanche...

 

J'ai toujours aussi mal, tu sais, et tu me manques toujours autant...

 

Je ne te ferais plus de promesses, car je ne sais pas si je saurais les tenir...Mais j'essaierais de faire de mon mieux, pour elle, pour moi, pour nous tous, mais surtout pour Toi...

 

Ne m'en veux pas si parfois je pleures, c'est que j'en ai besoin, j'ai besoin de faire couler ma peine avec mes larmes.... Elles seules une fois coulées, cicatriseront ma peine, celle que je ressens quand je doutes de moi...

 

Je ferais de mon mieux Papa... Tu le sais...

 

Mille merci pour ces petits signes, ta présence, même si elle n'est pas charnelle, elle est là, avec moi, quand j'ai besoin d'aide, de Toi...

 

Je t'aime....

 

 

 

 

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Mes bleus d'âme

Publié le 15 Octobre 2019 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Je regarde en arrière,

Dans mes souvenirs d'enfants,

Aucune prière,

Aucun adoucissant...

 

Pas non plus de Soupline,

Pour cajoler mon cœur...

Même pas de Biafine,

Pour calmer ma rancœur...

 

Je n'ai de souvenirs,

Que de ton air arrogant...

De mes craintes, m'envahir,

De te voir, si puissant...

 

J'ai cru calmer mon feu,

En compagnie d'un joint...

Il ne calme pas mes bleus,

Mais il brûle mes poings...

 

Je regarde maintenant,

Et je rêve d'un avenir...

Je ne suis plus cet enfant,

Que tu savais punir...

 

Je pense panser mes bleus,

Sur un passé de craintes...

Sur le coin de mes yeux,

Et mes larmes éteintes...

 

Je n'ai de souvenirs,

Que de ton air arrogant...

J'ai cessé de souffrir,

Laissé mon âme d'enfant...

 

 

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Douceur automnale

Publié le 13 Octobre 2019 par Lourenço Pereira Rosa Maria

 

C'est la magie de l'automne, lorsqu'on voit ses couleurs s'enflammer, ses feuilles brunir, voler au son d'un vent léger. Celui qui nous chatouille à nos oreilles, comme pour nous dire, que les nuits deviendront plus fraîches, nous imposant un recueil auprès d'un bon feu de cheminée, accompagné d'un léger plaid sur nos épaules lasses d'une journée bien remplie.

 

Pourquoi pas ne pas en profiter pour faire quelques enjambées sur cette petite piste forestière, d'où naissent au milieu d'un tendre tapis recouvert de mousses, de petites maisonnettes à la robe dorée.

Une invitation à la douceur de belles poilées persillées accompagnant une belle bavette sur son lit de pommes de terre, rondes et croquantes.

 

La convivialité de bons repas entre amis, autour d'un petit vin fruité, nous rappelle comme il est doux et agréable de se laisser emporter par ces belles soirées, restes d'un été parfumé de soleil et ses brumes de bronzage !

 

C'est la magie de l'automne, qui donne à ce soleil couchant un air de cocooning, comme pour nous donner son dernier accord, celui de s'offrir cette détente, ce repos bien mérité, après ces longues journées ensoleillées !!! Le calme après la tempête !

 

 

 

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