J'ai trop souvent fait le premier pas,

Même si ce n'était pas facile.

Et maintenant, je suis assise là,

A regarder les jours qui défilent.

Je repense souvent à ces années,

Et je me demande ce qui cloche.

S'il ne valait mieux pas restée couchée,

En gardant la langue dans ma poche.

Maintenant j'ai compris avec le temps,

Que je n'ai plus envie de me battre.

J'ai eu besoin d'un peu d'espace-temps,

Ce temps qui a bien failli m'abattre.

J'ai recherché cette solitude,

Pour cicatriser mes plaies ouvertes.

Et j'ai compris avec certitude,

Qu'une croûte les avaient couvertes.

Alors, je n'ai pas osé la gratter,

Pour que le sang s'écoule au dehors.

Pour que mon cœur, continue de pomper,

Ce sang, avant qu'il ne s'évapore.

Je ne referais plus ce premier pas,

Parce que j'ai fini par m'essouffler.

J'ai couru et j'ai perdu ce combat

Et je préfères le laisser gagner.

J'ai trop souvent fait le premier pas,

Parce que j'avais les yeux trop ouverts.

Parce qu'à force de tendre les bras,

J'ai découvert que j'avais trop souffert.

Alors j'ai refermé sur moi, mes bras,

Et j'ai refais ce pas en arrière.

Et aujourd'hui j'avance pas à pas,

En posant sur mes yeux, des oeillères.

A quoi vous raccrochez-vous

Lorsqu'il fait froid dehors

Quand le vent fait des remous

Que sa morsure vous mort ?

Vers qui vous retournez-vous

Quand la nuit devient noire

Quand vous avez rendez-vous

Avec la mort au comptoir ?

Y a t'-il au moins un Dieu

Qui puisse vous entendre

A l'heure de dire adieu

Saurez-vous vous défendre ?

Vous raccrochez-vous à lui

En pensée, en prière

Quand le mal fait plus de bruit

Qu'une chute boursière ?

Serez-vous prêt ce jour là

Pour signer juste en dessous

D'une croix sur le contrat

Vous unissant jusqu'au bout ?

Dites- moi, serez-vous prêt

A le suivre tout là haut ?

Garderez-vous des regrets

Avant de faire ce saut ?

Moi, je vais vous le dire

Parce que j'ai foi en lui

Et je vais vous l'écrire

Parce qu'il en est ainsi...

Quand l'hiver se fait épais

Et que j'ai peur de demain

Quand dehors il fait trop laid

Alors je joint les deux mains.

Je prie le jour et la nuit

Pour qu'il veille sur les miens

Si je pleure, il me sourit

Si j'ai mal, il me soutient.

Alors oui, je prie ce Dieu

Pour le bien qu'il m'apporte

Parce que je me sens mieux

Quand il est à ma porte...

Qu'est-ce qu'on est con

De croire que la vie nous appartient

Pensant ainsi qu'on peut la diriger.

Alors que c'est elle qui nous retient

Se riant de nous voir, nous naufrager.

Qu'est-ce qu'on est con

De passer du temps à se disputer

Passant à côté de moments heureux

De mettre notre santé en danger

Croyant que la vie n'est qu'un simple jeux.

Qu'est -ce qu'on est con

De se chercher des poux sur la tête

Alors que les années s’effilochent

De toujours vivre dans la tempête

Sans chercher un autre son de cloche.

Qu'est-ce qu'on est con

Parce que la vie passe si vite

Emportant un jour, ce qui lui est dû

Qu'elle nous impose ses limites

Pointant du doigt celui qu'elle a élu.

Qu'est-ce qu'on est con

Parce qu'on ne voit jamais rien venir

Qu'on pense toujours être éternel

Que si on connaissait notre avenir

On en deviendrait moins personnel.

Qu'est-ce qu'on est con

Parce qu'on passe souvent à côté

Sans l'apprécier à sa juste valeur

Et si on l'avait un peu écouté

On apprendrait un peu de nos erreurs.

Qu'est-ce qu'on est con

Mais on ne l'a pas encore compris

Alors on se joue d'elle et on sourit

Mettant sur la mort, une mise à prix

Croyant ainsi qu'elle sera partie.

Qu'est-ce qu'on est con

vraiment

Qu'est-ce qu'on est con...

J'ai pris une place de cinéma

Pour une comédie dramatique

Celui qui tenait la caméra

Connaissait l'ordre chronologique.

Filmant le passé de sa jeunesse

Il en a décrit quelques chapitres

Et comme s'il passait à confesse

Ils les a dessiné en sous-titre.

J'ai vu au travers de son objectif

Et j'ai aussi compris ses silences

Si au début, il était positif

Peu à peu, je vois la différence.

La bobine continue de tourner

Et la salle s'obscurcit un peu plus

Je sens malgré moi, les larmes monter

Ces scènes, je les ai vue et revue.

J'ai pris une place de cinéma

Je suis spectatrice sans le vouloir

Je regardes son ultime combat

Et je sais que bientôt, il fera noir.

Filmant le présent de sa vieillesse

Dont le cancer est l'acteur principal

Il me confie ainsi sa détresse

Et je sens que l'acte devient final.

J'ai vu au travers de ses yeux

Ce vide et ce sentiment de peur

J'ai observé son sourire nerveux

Cachant ses larmes comme un imposteur.

La bobine continue de tourner

Et ce film n'est pas une comédie

Les lumières vont bientôt s'allumer

Et je trouve ce film vraiment pourri...

De ton cœur, j’ai pris mes racines

J’y ai vu naître ta flamme

A tes yeux doucement je m’illumine

Et peu à peu, prend l’allure d’une Dame.

D’une simple poussière de terre

Je suis née de tes mains expertes

Au travers de mes lignes, tes doigts se resserrent

A toi, je me suis à présent offerte.

Tu m’as tracé les plus belles lignes

Dessiné un visage doux et harmonieux

Maintenant, je peux me montrer digne

Et en faire pâlir, les plus envieux.

Tu m’as donné une âme

Mais tu ne le sais pas encore

Mon corps est de pierre, mes habits de trame

Mais tout cela n’est qu’une métaphore.

Je ne suis qu’une simple création

Faite d’argile, et d’harmonie

Mais je peux être l’enfer des damnations

De ces dames qui m’admirent et me calomnient.

Pour toi, je serais la plus belle des œuvres d’Art

Je prendrais ma plus belle pose

Dans ce musée marin, près des nénuphars

J’attendrais que sur moi, la lumière s’impose.

Rosi

Poème élu gagnant du concours SAB'S CONNEXION, figurant sur le magazine N° 7 - 2015.

Le Mag des Futurs Talents! 

Rédactrice en chef: Sabrina Mekhazni

Si la vie devait ressembler à un livre

J'aimerais le parcourir le jour et la nuit

Que chacune de ses pages m'invite à les suivre

Et qu'autour de moi il n'y ai plus aucun bruit.

Que chaque mots gravés sur ses pages blanches

Ressemblent à une histoire de conte de fée

Qu'ils s'écoulent sur moi comme une avalanche

Et que par magie, je m'y soit projetée.

Je deviendrais Alice au Pays des merveilles

Dans l'immensité d'un monde imaginaire

Ou blanche-neige sortant de son sommeil

Par un doux baiser, sous un ciel lunaire.

Ou pourquoi pas, Cendrillon le temps d'un bal

En oubliant minuit et ses douze coups

Shéhérazade dans son palais impérial

Espérant Aladin, son futur époux.

Si la vie devait ressembler à un livre

Toutes ces histoires seraient merveilleuses

Je voudrais éternellement les revivre

Et que les nuits, elles deviennent mes berceuses.

Je serais pour toi, celle qui transforme les tiennes

Toutes ces princesses qui se languissent de toi

Tu serais mon chapelier et moi ta reine

Et dans mon imaginaire, mon prince c'est toi !