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recueil de poèmes sur mes états d'âme

La paix du coeur

Publié le 24 Janvier 2023 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Cet après-midi, j'ai regardé un film, et j'avais tout un tas de sentiments mélangés. Des idées plein la tête, je me suis dit tout à l'heure, que j'allais écrire.

 

Car comme toujours, lorsque tout pleins de choses se mélangent dans ma tête, l'écrire me fait du bien. En écrivant, on classe tout bien comme il faut. On se sent bien, libérée...L'écriture c'est tellement bénéfique.

 

Et puis, ce soir devant mon ordi, c'est drôle, toutes ces pensées qui se bousculaient au final, en allant promener mon chien avec ce petit froid picotant, se sont toutes éclaircies....

 

Peut-être, est-ce aussi, parce que j'ai rendu visite à mon Papa, ça faisait un petit moment que je n'y étais pas allée...

Les années ont passées et pourtant quand je m'assoie auprès de lui, j'ai l'impression d'être si bien. Il me manque, les larmes me montent chaque fois.

Ce soir, j'ai ressenti cette chaleur qui s'est intensifiée dans ma main gauche. La main qui l'a tenu durant quelques nuits... pendant son sommeil agité... Je sais qu'il était content que je sois là....

C'est drôle, parce que chaque fois, que je lui parle comme ça, juste pour lui dire que je l'aime très fort, ma main se réchauffe.

 

On dit qu'après la mort, il n'y a rien. Moi, je suis convaincue qu'il y a bien autre chose.

Ceux qui ne croient pas, diront que tout se passe dans nos têtes. Et ceux qui croient que quelque chose se poursuit en parallèle, comprendront ce que je ressens.

 

Il y a quelque années, un père qui ne s'est pas toujours bien comporté a semé un beau cahot dans nos vies. Je ne voulais plus du tout le voir, j'étais monstrueusement en colère. Tout me révoltait en lui.

 

Mon Papa s'en est allé, et comme je ne suis pas quelqu'un de vindicatif, je suis retournée vers cet homme. Qui étais-je au final, pour le juger. Il s'en était passé tant d'années, et quand je l'ai connu, certes, il y bien des fois, où je ne le supportais pas. C'est toujours le cas aujourd'hui... mais je constate malgré tout qu'il a changé...

 

Quand je vois autour de moi, l'absence que procure la perte de nos parents, je peux au moins dire, que j'ai eu raison de ne pas semer encore plus de cahot.

 

Il y a toujours un moment dans la vie, où l'on paie pour le mal que nous avons fait aux autres. Et je pense que cet homme a payé largement ce prix... Ce n'est plus vraiment cet homme qui intimidait de part son caractère, c'est devenu un homme fragile, malade, seul.

 

Mon père était un homme bon, généreux, merveilleux, j'ai eu tellement de chance... J'en remercie le ciel...

 

Ce film que j'ai regardé aujourd'hui, m'a chamboulée, parce que deux enfants ont été maltraités dans leur enfance, se sont connus, ont fait des bêtises comme tous les jeunes, se sont perdus de vue, et à l'âge adulte se sont retrouvés et, au final ont accepté leur passé, leur vies et en sont sortis grandis...

 

Je pense que cela s'appelle le pardon... En réalité, le pardon est le plus fort des sentiments. C'est celui qui nous aide à avancer pour être heureux, pouvoir aimer et être aimé en retour.

 

Je pense que j'ai pardonné à cet homme. Il y a encore parfois des moments où je me rebelle contre lui et ses idéaux machistes et démodés. Mais je lui ai pardonné... Et je me rends compte, que j'ai eu raison.

Il y a un jour où il va partir lui aussi, car sa santé est plus fragile. Je pense que je serai triste, oui, pas triste comme pour mon Père, bien loin de là.

Mais je serais triste, parce que certains de ses enfants le seront. Il n'y a que lorsqu'on perd un parent, qu'on se rend compte de tout ce qu'il nous restait à dire...

Et nous avions tous certainement, tant à dire...

 

Faire la paix avant ces départs, me semble primordial. Car l'on ne peut ressentir la paix dans nos cœurs que si nous avons fait la paix avec le passé, parfois si terrible pour certains....

 

Je prie tous les jours dans mon coin, pour qu'une personne fasse ce pas vers la paix...Quand on garde pendant des années de la rancœur, on pense qu'on vit bien, on s'en persuade et l'on croit que la mort d'un parent qui nous a blessé, ne nous fera ni chaud ni froid.

 

Ce n'est pas vrai...

 

Je m'en suis souvent convaincue pour ma maman, et aujourd'hui, je la vois si faible, si fragile et même si nous ne nous sommes pas toujours très bien entendues, je sais que je me suis mentie...

Je profite d'elle dès que je peux, car les années et la maladie, me font comprendre que je l'aime bien plus que je ne le croyais...

 

J'ai promis sur son lit de mort, à mon Père que nous nous occuperions tous d'elle comme il faudrait, et nous le faisons, bien sûr chacun comme nous le pouvons... Mais je n'avais pas besoin de lui faire cette promesse, car il était certain que c'est ainsi que nous l'aurions fait.

 

Quand elle partira, je serai en paix aussi avec elle, comme je l'ai été avec mon Père. Nous apprenons au final, bien plus de la mort que de la vie...

 

Je trouve cela dommage d'ailleurs car de notre vivant, nous pensons que nous avons toujours le temps, que la mort d'un parent qui nous a fait du mal psychologiquement ou physiquement, ne nous atteindra pas...On ne sait pas encore le mal auquel l'on est confronté après...

 

J'accompagnerai cet homme et cette femme qui mérite mieux que ce qu'elle subit... Une femme qui garde beaucoup de blessures, et qui avance malgré tout, son petit chemin de vie...

Une femme qui garde un seul et immense espoir....

 

Je leur souhaite la paix et qui sait, d'êtres pardonnés un jour avant que le ciel ne les appelle...

 

Je crois au pardon, et je crois aussi en l'espoir...

 

J'adresse une pensée particulière à tous ceux qui connaissent ce vide, la perte d'un ou plusieurs parents...

 

Et comme pour quelques un d'entre nous, nous savons qu'une connexion nous relie à eux... Elle n'apaisera jamais tous nos non-dits, mais ces petites connexions nous font réaliser qu'ils nous aiment et qu'ils savent que nous les aimons....

 

Puisse l'amour, le pardon, et la paix dominer notre chemin de vie....

 

 

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Gorge nouée

Publié le 8 Janvier 2023 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Je pensais qu'avec tous mes écrits,

j'avais eu le temps de poser mes valises.

D'avoir eu ce sentiment que tout était dit,

D'avoir ôté de mon chemin, toutes mes balises.

 

J'allais mieux, du moins, c'est ce que je pensais,

Parce que j'y croyais vraiment fermement.

J'étais sereine, c'était vrai,

Puis reviennent en boucle, ces moments.

 

Ces longues absences, le travail encore,

Les années passent, le temps aussi.

Cette solitude qui devient énergivore,

Cette solitude qui étouffe mes cris.

 

Ils sont là dans ma gorge pris au piège,

Ils savent que s'ils sortent, ils peuvent faire mal.

Quand je le vois là, assis sur son siège,

Évitant tout discours qu'il saura fatal.

 

Alors, je garde tout pour moi,

Même si je râle, c’est si habituel.

Je me replie peu à peu sur moi,

C'en est presque devenu un rituel.

 

J'ai appris à conjuguer ma vie sans lui,

C'est ainsi que j'ai toujours vécu.

Mais le cadran qui tourne aujourd'hui,

Me rappelle maintenant que je n'en peux plus.

 

La vie n'aura été qu' un substitut,

Qu'une larme qui coule à l'infini.

Parce que mon cœur s'est toujours tu,

Laissant taire chaque non-dit.

 

Combien de temps cela durera,

Seul mon cœur le sait.

Peut-être que ça volera en éclat,

Quand et où, personne ne sait.

 

Il y en a toujours un qui ose

Il y en a toujours un qui ignore.

Il ne faut pas attendre l'overdose,

Ce mal profond qui nous dévore.

 

Il est là coincé dans ma gorge,

Il m'empêche presque de respirer.

Grâce à ces mots, j'espère qu'il se dégorge,

Ce cri, que je n'ose lui lancer.

 

Il le lira, il le saura, il se taira,

C'est ainsi qu'il en a toujours été.

Il me prendra dans ses bras,

Je serais juste encore apaisée.

 

Et le travail reprendra le dessus,

Comme une maudite échappatoire,

C'est ainsi que nous avons toujours vécu,

Une mélodie digne d'un conservatoire.

 

Mais j'apprends avec le temps,

Que la patience s'atténue.

Que j'ai besoin de lui au présent,

Avant que le travail ne nous tue...

 

Alors, j'irais mieux, je me connais,

Parce que notre amour est le plus fort.

Que lui et moi sommes unis à jamais

Et que demain existe encore.

 

 

 

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