Tu m'as laissé de toi tant de choses,

Une morale, une éducation.

Tu m'as offert ce joli prénom de Rose,

De Marie, sa douce religion.

Qu'il était bon d'être près de toi,

De t'observer danser, et rire gaiement.

Ces chansons espagnoles d'autrefois,

Je les chante à mon tour, maintenant !

Je me sens chanceuse, je vais bien,

Grâce à l'amour que tu m'as porté.

Même si parfois, je ressens du chagrin,

Tu me prends la main, tu es à mes côtés...

C'est alors qu'en pensée, on se comprend,

Je reviens à ces jours, près de toi...

Je voulais te garder juste un moment,

Pas encore prête à vivre sans toi...

Cela fait déjà six ans aujourd'hui,

Nos chansons traversent les âges doucement,

Tu n'es pas loin, je sais, tu me l'as dit,

Mais ton visage, s'envole lentement...

Tu m'a laissé de toi tant de choses,

La tendresse, le courage, la foi.

Ces qualités que je mets en prose,

En grande partie, je te les dois...

Qu'il était bon d'être près de toi,

Partout où nous allions ensemble.

Tu as porté ta couronne de roi,

Tu l'as amplement méritée, il me semble...

Je mes sens chanceuse, je vais bien,

Parce que je t'aime toujours.

Le manque de toi, n'est pas une fin,

Il creuse le sillon d'un grand amour.

C'est alors qu'en pensée, on se comprend,

Cette chaleur ressentie entre nous...

Nos mains serrées en liens puissants,

Comme un sourire s'offrant à nous...

Cela fait déjà un petit moment,

Que je ne venais plus te voir.

Pourquoi écrire finalement,

Lorsque le ciel n'est plus noir.

Puis vient ce jour d'aujourd'hui,

En ce premier mai de dimanche.

Il fait beau et chaud, pas de pluie,

Rien pour qu'en ce jour, je flanche.

Pour elle, un joli brin de muguet,

Qui je sais ne changera rien.

Pensant ainsi me faire pardonner,

Pour nos mots blessant au quotidien.

J'ai fait à mon père une promesse,

S'il savait comme cela me coûte...

Je me sens parfois pécheresse,

Et en ma foi, parfois je doute...

Alzheimer, prend un peu plus de place,

Je la reconnais de moins en moins...

Sur le gris du tableau les mots s'effacent,

Et avec elle, ceux qui étaient siens...

Ne restent gravés qu'une poignée,

De souvenirs d'enfance perdue.

Restent encore ces quelques années,

Dont elle ne se souviendra bientôt plus...

Elle n'est plus celle qu'elle était,

J'ai peur de ne plus tenir parole...

Cette maladie, comme je la hais,

Pourtant j'essaie, je tiens mon rôle...

C'est dur papa, je ne suis pas prête,

Je n'ai pas tes épaules larges...

Tous ces mots dit que je regrette,

Je culpabilise, je prend le large...

Tu ne serais pas fier de moi,

Si tu me voyais aujourd'hui.

Je t'ai promis et tu as cru en moi,

Mais la voir ainsi, ça me détruit...

Droit d'Auteur Pixabay

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