Comprendrais-tu, si tu avais été sourd comme moi
Que j’aurais aimé entendre le simple bruit du vent
Le chant d’un oiseau, un chien qui aboie
Ou s’entendre dire qu’on nous aime tendrement.
Comprendrais-tu, si tu avais été aveugle comme moi
Combien la couleur de la vie me manque
Mes pas dans ce vide, me laissent en effroi
Et le visage de ceux que j’aime, me manque.
Comprendrais-tu, si tu étais handicapé comme moi
Comme j’aurais aimé me débrouiller par moi-même
Comme j’aurais aimé courir à travers bois
Et comme le besoin d’aide, devient un problème.
Comprendrais-tu, si tu étais autiste
Comme j’aimerais ne plus avoir peur
Oublier pour toujours tous ces spécialistes
Qui ne peuvent rien contre ma douleur.
Comprendrais-tu, si tu vivais dans la rue
Comme j’ai froid et j’ai faim
J’avais tout comme toi, et j’ai tout perdu
Comme ça, du jour au lendemain.
Comprendrais-tu, si tu avais tous ces problèmes
Comme il est important de réaliser la chance qu’on a
On passerait moins de temps face à soi-même
Et plus de temps pour ces choses là.
L’amour des autres nous rendrait moins égoïste
On les écouterait, on les verrait, on les aiderait
On deviendrait moins matérialiste
Et surtout, on apprécierait, on respecterait, et on s’aimerait…
Comprendrais-tu ?