Il y a bien longtemps que je tourne sur moi-même
Suspendue à cet immense univers si glacial
Autour de moi, le noir me pique d'un froid extrême
Et le soleil éloigné, m'offre un point solsticial.
Sa robe couleur feu, me fascine et me fait peur
Et pour ne pas me brûler, nous avons fait un pacte
Si je m'approche trop, je souffrirais de sa chaleur
Et si je suis docile, je resterais intacte.
Je suis une horloge géante, munie d'aiguilles
Qui jamais ne cessent de tourner dans mes entrailles
Et le soleil en son axe, sur elles, scintille
Réchauffant mon atmosphère, perçant ma muraille.
Je tourne, espérant que tu ne me brûleras pas
Mais j'entends mon cœur s'accélérer par ta morsure
Le crépitement de ton chant me réchauffe tout bas
Comme Icare, j'ai pleuré des larmes d'imposture.
Tu as brisé le pacte, qui nous liait toi et moi
Explosant en mille morceaux, mon cœur, ma planète
Je te faisais confiance, me languissant de toi
Par naïveté, devenue poussière de comète.
Poème élu gagnant parmi les 100 meilleurs textes proposés dans le cadre du thème imposé sur la planète par le concours "Flammes Vives de la poésie 2016"
Vous trouverez ce poème dans le livre "Variations sur le thème de la planète"
et je vous invite vivement à vous le procurer pour découvrir également les 99 autres poèmes, car ils sont vraiment tous formidables