On effeuille une à une nos pages,
Celles jaunies par les caprices du temps.
Une époque que l'on croyait sage,
Belle, lumineuse et douce comme l'arrivée du printemps...
Lissant tous les faux plis au fer chaud,
Pour enlever toutes les mauvaises marques.
Lessivant chaque souvenirs à la chaud,
Soldes, des dernières sourdes remarques...
Instables, douloureux souvenirs,
Fuyant toutes ces années ensevelies.
Celles que j'ai tant cherché à fuir,
Et qu'aujourd'hui, lentement je délie...
Murmures de tant d'années de souffrances,
Cachés sous des maux d'incompréhension.
A tes yeux je mesure les conséquences,
D'une vive flamme, fragile d'émotion...
Tous nos silences responsables et lourds,
Erreurs d'un passé envahi par les charges.
Ce poids d'un quotidien devenu sourd,
Marqué d'un espace, point, à la marge...
Ce lac, couleur larmes rouges salées,
Se vide de nos cœurs, éponge engorgée...
De ressentis et de peines, restés cachés,
Par peur qu'un jour la vie nous ai séparés...
On tousse, on crache nos biles acides,
Vestiges de tant d'erreurs et aigreurs.
Notre souffle devenant plus fluide,
Nous offre un oxygène libérateur...
Plus de non-dits, de maux gardés pour nous,
Comme une promesse que l'on se fait.
Plus de faux pas, plus personne entre nous,
Pour détruire nos plus beaux souhaits...
Il est là ce lien magique d'amour,
Celui qui au fond, n'a jamais cessé.
Et cette entaille sur notre parcours,
Nous aura bel et bien consolidé...