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recueil de poèmes sur mes états d'âme

Cherche ta paix...

Publié le 20 Août 2020 par Lourenço Pereira Rosa Maria

 

 

Cherche ta paix...

 

Dis moi où tu as mal, je t'écouterai, je te conseillerai...

 

Tout au long de ma vie, j'ai croisé beaucoup de personnes. J'ai commencé à travailler chez des particuliers comme aide à domicile, et cela m'a quelque part, enrichi...

 

Je suis en quelque sorte la confidente de chacun, de toutes ces personnes, dont certaines étaient âgées, seules, sans famille, du moins, sans nouvelles régulières...

 

Toutes avaient leurs propres histoires, et on se rend compte que chacun a sa propre histoire, mais qu'au fond elles sont toutes un peu identiques... Ce qui les rendent identiques, malgré leurs différences, c'est qu'elles traitent toutes d'une souffrance passée, présente, et que chacune de ces personnes est en souffrance permanente...

 

Il y a un point commun à ces souffrances, cela s'appelle « symptômes, maux, douleurs ». Il est rare de rencontrer une personne souriante, qui lorsque vous demandez si elle va bien, vous répond positivement. Du moins, au début, parce qu'on ne la connaît pas bien, et que personne ne se confie à une personne étrangère.

Puis, tout doucement, chaque personne finit par se confier, parce qu'au fond, elle en a besoin, comme pour chasser ses démons, et alléger ses pensées qui finissent tôt ou tard par devenir des maux. Mais, on ne se confie pas à n'importe qui, ni n'importe quand...

 

Celui qui se confie, sait à quel moment et à quelle personne se confier...

 

Je ne sais pas pourquoi, certaines personnes, malgré le peu de contact qui me lient à elles, viennent à se confier sur leur part d'ombre... Souvent, je les entends me dire, qu'elle-même ne savent pas... mais qu'elles ont confiance et qu'elle me disent qu'il est facile de discuter avec moi, et que ça leur fait du bien...

En retour, je me rend compte qu'il en est de même pour moi... Parce que moi aussi, j'ai ma part d'ombre, comme nous tous au final...

Avec le temps, et grace à toutes ces personnes, avec tout leur passé, leurs histoires, j'ai essayé de chercher à comprendre au travers de chaque mots, pourquoi, chacune d'entre-elles finissaient toujours pas ressentir des maux...

 

Il y a forcément en chacun de nous, une blessure qui nous lie à notre présent, que l'on traîne comme un boulet, qui nous empêche d'être heureux, mais qui aussi, nous entraîne vers le bas...

 

« Dis moi où tu as mal », ne veut pas toujours dire que ce mal est une douleur physique... Avant tout, cette douleur est d’origine « morale », « viscérale », et s'inscrit dans le mental, et dans le cœur, comme un tatouage permanent qu'il sera difficile d'effacer.

Quand on devient l'écoute de cette personne en souffrance, si on creuse un peu plus loin, on se rend compte que la douleur est avant tout, de la colère, de la rancœur, et que derrière cela, se cache toujours « un parent, un frère, une sœur, un ami, un compagnon, une compagne »...

 

Mais quand on discute avec ces personnes, on se rend compte aussi, que quelque chose de très important a manqué :

 

  • Le Dialogue...

     

En fait, chacun de nous par manque de courage, d'audace, de volonté, subit sa vie, comme un fleuve qui s'écoule lentement dans son lit, avec ses petits remous, ses petits obstacles, pour suivre ce petit cours « sa vie », tranquillement, comme il se doit, comme elle s'impose...

 

On nous a tant rabâché , d'être poli, de ne pas répondre, de se taire lorsqu'on était petit, qu'on finit par s'en imprégner, et qu'en devenant adulte, on se résigne à ces lois, à ces ordres...


 

On reste l' acteur de ce passé, et on devient l'acteur de son présent...


 

Notre cerveau capte ce qu'il voit, l'enregistre, le mémorise à sa façon... La seule et unique, car du fait d'un non dialogue, d'un non, face à face avec son « moi » intérieur, avec l'autre, responsable de notre résignation, on finit pas se résoudre, et se répondre par nous même...


 

Mais la réponse qu'on se fait, n'est pas toujours la bonne...

Elle est basée sur ce que nous avons envie de faire, de par notre résignation...


 

Comme de bons petits soldats, on se doit cette obéissance à soi, mais on oublie qu'un soldat, doit se battre à un moment donné de sa vie...


 

Ce soldat, pour ne pas être blessé sur le terrain, va chercher à se cacher, à éviter les coups, à feindre, à tromper l'ennemi... Mais ce qu'il ne sait pas encore, c'est qu'il n'y a plus d'ennemi... Il est resté dans ce passé, mais aussi dans cette mémoire...Et peu à peu, nous sommes devenu, nous-même notre propre ennemi...


 

Car à force d'éviter les coups, ceux-ci, se sont transformé avec le temps, en maux, en une guerre lente, insidieuse...Le soldat a fini par rendre les armes, mais garde au fond de lui, la plus grande des blessures, celle qui le ronge au fil du temps...

  • La colère, l'amertume, cette rage de ne pas avoir osé prendre la parole, contredire cet autre, celui que l'on juge responsable de notre mal-être.

Mais en fait, on se trompe, car ce n'est pas cet autre, le seul coupable...


 

C'est nous même...


 

Dis-moi, où as-tu mal ?...


 

Je peux t'écouter, te conseiller, mais toi seul peut te guérir...Tu pourras voir tous les médecins, tous les thérapeutes, que tu souhaites, mais tant que tu garderas tes mots, tu auras toujours mal...

Tant que tu ne partiras pas au front, reprendre les armes, ta guerre ne sera pas finie, et tu ne hisseras jamais ton drapeau blanc...


 

Chacun de nous mène sa propre guerre, traîne ses propres blessures, mais au final, connaît la même souffrance...

Nous devons accepter d'être en partie responsable d'avoir échoué au combat, de part nos silences, notre manque de courage...

Mais si chacun de nous accepte cela, il a déjà trouvé son drapeau, et c'est en cherchant sa propre paix, qu'il pourra enfin le hisser très haut, pour dire qu'il a enfin gagné sa guerre...

 


 


 


 


 

 

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